Lancé sous l’ancien gouvernement en 2020, le vaste chantier de 8,000 logements sociaux peine à aboutir. Depuis le changement de régime, le ministre des Terres et du Logement assure un suivi hebdomadaire et tente de débloquer les obstacles. Mais la livraison reste au ralenti. À ce jour, seulement 40 maisons ont été remises. Connexions aux réseaux, drains, routes, éclairage. Les retards techniques s’accumulent alors que la demande, elle, explose.

Le ministre des Terres et du Logement, Shakeel Mohamed, dit suivre personnellement l’évolution du programme sur les 36 sites en cours. Plusieurs visites de chantiers ont eu lieu, des audits ont été commandités, et des décisions prises pour débloquer certains obstacles. Il reconnaît toutefois que les retards sont liés à des problèmes complexes, dont le raccordement au tout-à-l’égout, l’absence de liaisons CEB/CWA, ou encore le manque d’équipements essentiels comme les lampadaires et routes d’accès.

Si certains branchements devraient être complétés d’ici décembre 2025, la majorité des 7,960 unités restantes ne seront pas livrées dans l’immédiat. La désignation des bénéficiaires, elle, se fera sous supervision de la NHDC, en tenant compte d’une liste d’attente vieille de plus de 20 ans.

Cette lenteur contraste avec l’urgence sur le terrain. À ce jour, 49,556 demandes de logements sont enregistrées à travers le pays. Les régions les plus touchées sont Port Louis Nord et Montagne Longue (4,029 demandes), Beau Bassin–Petite Rivière (3,369) et Pamplemousses–Triolet (3 ,178).

Malgré ces difficultés, certains projets avancent, comme à Wooton et Henrietta. D’autres restent bloqués par des risques d’inondation ou des attentes administratives.