Sans trembler, l’Espagne s’est qualifiée pour les quarts de finale de l’Euro 2024 en écrasant la Géorgie (4-1), dimanche à Cologne. La Roja, qui avait commencé par concéder l’ouverture du score sur un malheureux but contre son camp de Robin Le Normand, s’est vite remise dans le sens de la marche pour ne finalement laisser aucune chance à l’invité surprise des huitièmes.
L’Espagne n’a laissé aucune chance à la Géorgie (4-1), dimanche 30 juin, en huitièmes de finale de l’Euro 2024, à Cologne. La Roja retrouvera l’Allemagne, le pays hôte, au prochain match pour une affiche qui s’annonce explosive vendredi à Stuttgart.
Cinquante minutes, c’est à peu près le temps que le rêve fou des Géorgiens aura duré dans leur premier huitième de finale de leur première grande compétition internationale.
Mais les hommes de Luis de la Fuente ont confirmé l’excellente impression laissée au premier tour avec un jeu bien huilé et qui, sans négliger les phases de préparation, cherche à faire vraiment mal à l’adversaire sans circonvolutions superflues.
Tout juste pourra-t-on leur reprocher leur manque d’efficacité (36 tirs, 13 cadrés), à l’image des multiples gâchis de Lamine Yamal en seconde période.
Le Normand plombe le début de match
Ses coéquipiers se sont vite remis d’une ouverture du score, forcément contre le cours du jeu, mais qui a donné tout son sel à cette rencontre.
Sur la première incursion géorgienne au-delà de la ligne médiane, après une belle temporisation au milieu du terrain, Georges Mikautadze a décalé le latéral Otar Kakabadze qui a avalé tout l’espace laissé libre sur la droite avant de centrer.
Sous la menace de Khvicha Kvaratskhelia, Robin Le Normand a tergiversé et finalement mis la hanche pour dévier le ballon fuyant au ras du poteau gauche d’Unai Simon (0-1, 18e), déclenchant la liesse du stade majoritairement acquis à la cause des “Croisés”.
Mais, hormis une tentative depuis le milieu du terrain de Kvaratskhelia (48e) que Unai Simon, beaucoup trop avancé, a été tout heureux de voir filer à côté, la Géorgie a subi la loi d’une équipe qui lui avait déjà infligé un 7-1 et un 3-1 en éliminatoires.
Malgré 9 arrêts encore de Giorgi Mamardashvili, le match a ressemblé bien souvent à du handball, tant la défense des blancs et rouges était recroquevillée sur ses 25 derniers mètres.
Fabian Ruiz relance la Roja
L’égalisation est ainsi venue au terme d’une assez longue séquence de jeu où Nico Williams a trouvé avec une passe lumineuse à ras de terre Rodri, seul dans l’axe, et dont la frappe rasante croisée était imparable (1-1, 39e).
La réaction explosive du banc espagnol, dont la plupart des joueurs se sont retrouvés sur le terrain, montrait le soulagement qu’une égalisation avant la pause leur avait procuré. À l’inverse, plusieurs joueurs géorgiens sont tombés prostrés sur la pelouse, comme s’ils savaient ce qui allait suivre.
Quand Fabian Ruiz, totalement isolé au second poteau, a smashé un centre de Yamal d’une tête trop puissante pour Mamardashvili, encore sur la trajectoire (2-1, 51e), la messe était dite.
Avec deux jours de repos de moins que leurs adversaires, après leur exploit contre le Portugal (2-0), les hommes de Willy Sagnol ont donné tout ce qu’il leur restait dans le réservoir, mais en vain.
Ils ont bien mérité l’ovation de leurs supporters au coup de sifflet final, et probablement aussi de quelques Espagnols.
Mais Williams et Dani Olmo ont fait admirer leur technique en mouvement, leur lucidité et la qualité de leur frappe pour donner plus d’ampleur à la victoire espagnole (3-1, 75e et 4-1, 83e) et probablement des cauchemars aux supporters allemands.