«Des gens très dangereux, des gens qui ont déjà tenté de s’évader de prison à plusieurs reprises, des gens prêts à tout pour rester libres ». C’est ainsi que le directeur national de la police judiciaire du Portugal a qualifié auprès de Jornal de Noticias les cinq détenus qui se sont évadés de la prison de haute sécurité de Vale de Judeus, à Alcoentre, ce samedi.
Ces hommes sont âgés de 33 à 61 ans. L’un d’eux est britannique, comme l’a révélé Sky News. Tous ont été condamnés pour divers faits : enlèvements, vols, extorsion, blanchiment d’argent ou encore crimes violents. Une enquête a été ouverte pour tenter de faire la lumière sur les faits mais aussi retrouver ces individus.
Une évasion « très bien préparée »
Les cinq évadés ont bénéficié de complicité pour leur évasion. Une échelle leur aurait été fournie, leur permettant d’escalader un mur avec l’aide d’une corde. De l’autre côté, deux voitures les attendaient. L’identité des trois complices extérieurs à la prison n’a pu être déterminée.
Selon le directeur national de la PJ, l’évasion était « très bien préparée ». Ce dernier a ajouté qu’un « contrôle fin » du trafic routier était mené ainsi qu’un contrôle aux frontières. Plusieurs autres pays ont été alertés, au cas où les fugitifs tenteraient de fuir le Portugal. Les personnes qui croiseraient ces personnes sont appelées à composer le 112 ou n’importe quel numéro de police.
Le manque de gardiens pointé du doigt
« Quelque chose a mal tourné », a assuré à la presse locale un membre de la direction générale de la réinsertion et des services pénitentiaires. Le manque de gardiens est notamment pointé du doigt. Lui assure que 33 gardiens étaient présents samedi, un chiffre normal. Reste qu’il manque des gardiens pénitentiaires dans tout le pays. Le contrôle des images des caméras de surveillance est également mise en cause.
Pour le syndicat national des gardiens de prison, le manque de gardiens est totalement en cause. « En 2018, avec l’ancien système de roulement, il y avait 50 gardiens. Nous sommes passés de 50 à 30. Le service est le même, les prisonniers sont les mêmes, tout est pareil », a déploré l’homme à la tête du syndicat.