La douane française vient d’annoncer avoir réalisé deux saisies, au large des îles Canaries (Espagne), totalisant 3,87 tonnes de cocaïne.
La première saisie a été effectuée le 26 septembre, à bord d’un navire de pêche sans pavillon, à plus de 480 kilomètres au Nord-Ouest des Canaries. Les douaniers français et espagnols ont découvert 20 ballots totalisant 589 kg de cocaïne dissimulés dans du matériel de pêche. Les six membres de l’équipage ont été arrêtés.
Un cargo qui remontait « sans logique » en direction de l’Espagne
Une semaine plus tard, le 3 octobre, les autorités françaises et espagnoles ont procédé à l’interception en haute mer d’un cargo de 70 mètres. « Ce contrôle a été motivé par la cinématique [mouvements] et le comportement en mer du cargo de pavillon tanzanien, qui remontait sans logique commerciale en direction de la péninsule ibérique depuis le golfe de Guinée », explique la douane.
Malgré « des conditions météorologiques délicates », le patrouilleur et l’avion de la douane française sont intervenus en appui des douanes espagnoles pour intercepter le cargo à quelque 300 kilomètres au large de Lanzarote, l’une des îles Canaries. Quelque 150 ballots de cocaïne pour un poids total de 3,28 tonnes ont été découverts dans un local technique et les dix membres d’équipages ont été interpellés.
Une zone de contrôle choisie en raison de sa sensibilité
Cette vaste opération de lutte contre le trafic de stupéfiants menée en collaboration avec la douane espagnole, était conduite sous l’autorité du préfet maritime de l’Atlantique. « La zone de contrôle a été choisie en raison de sa sensibilité, car traversée par des routes de trafics de stupéfiants de plus en plus fréquentées, en provenance d’Amérique du Sud et centrale, et à destination du continent européen, en transitant parfois par l’Afrique de l’Ouest », explique encore la douane.
Menée du 10 septembre au 10 octobre, cette mission a mobilisé 68 marins ainsi que 18 personnels aériens de la Direction nationale des garde-côtes de la douane française. Les douaniers étaient engagés sur l’avion Beechcraft KA350, sur le patrouilleur « Jean-François Deniau », ainsi que sur le patrouilleur « Petrel » de la douane espagnole.