Le Premier ministre, Navin Ramgoolam, a rendu public, hier, les résultats de l’audit de l’économie nationale. Le constat est accablant, un vrai cauchemar, selon ses propos. Et de préciser  que l’ancien gouvernement a tenté par son incohérence politique  de couvrir sa mauvaise gestion de l’économie du pays ce qui a conduit  à une faible croissance du PIB.

Il est clair que la situation exige des politiques urgentes et efficaces pour inverser les tendances négatives des fondamentaux macroéconomiques, ajoute Navin Ramgoolam.

Navin Ramgoolam révèle que les chiffres de la croissance ont été gonflés par l’ancien gouvernement à travers le secteur de la construction.

Le bureau national des statistiques a revu à la baisse la croissance de 2023, de 7 % à 5,6 %. Ces chiffres ont été gonflés à travers la croissance du secteur de la construction, qui est seulement de 25 % au lieu des 38 % annoncés en septembre 2024.

En ce qui concerne la dette publique, elle est chiffrée à 559 milliards de roupies et non à 546 milliards de roupies.

La dépréciation de la roupie est un autre problème. Le Premier ministre explique qu’il faudra une révision totale de la politique monétaire du pays. L’ancien gouvernement a pratiqué une politique visant à déprécier la roupie et à créer de l’inflation.

Le chef du gouvernement a également dressé une liste des compagnies qui représenteraient de véritables risques fiscaux : Metro Express Ltd, qui n’a pas la force financière pour rembourser la ligne de crédit de l’Inde ; la New Social Living Development Company; la STC, avec un déficit de plus de 5 milliards de roupies ; ainsi que le CEB, la CWA, la Waste Water Authority, Air Mauritius, la CNT, les casinos de Maurice et la Mauritius Post, entre autres.