Seconde autopsie de John Mick Martingale : un meurtre brutal révélé

Le Bureau du Directeur des Poursuites Publiques envisage une enquête judiciaire.

Une seconde autopsie réalisée sur le corps de John Mick Martingale, un détenu retrouvé mort dans sa cellule en septembre 2024, remet en question les conclusions initiales sur les circonstances de sa mort. Alors que la première autopsie avait attribué le décès à une asphyxie par pendaison, l’expertise effectuée par le pathologiste sud-africain SiphoMfolozi a révélé des signes de torture et de meurtre. Face à ces nouvelles informations, le Bureau du Directeur des Poursuites Publiques (DPP) a pris l’affaire très au sérieux et envisage désormais l’ouverture d’une enquête judiciaire pour élucider cette affaire.

John Mick Martingale, âgé de 33 ans, avait été arrêté pour trafic de drogue et incarcéré à la prison de Beau-Bassin. Le 8 septembre 2024, son corps sans vie a été retrouvé dans des circonstances qui avaient initialement conduit les enquêteurs à conclure à une mort par pendaison. Cependant, une seconde autopsie réalisée par le médecin légiste SiphoMfolozi a mis en évidence des lésions corporelles graves, notamment des signes de suffocation par obstruction des voies respiratoires et une compression du cou causée par une technique d’étranglement spécifique. Ces découvertes suggèrent fortement qu’il s’agit d’un meurtre et non d’un suicide.

Le rapport, rendu public hier par l’avocat de la famille, Me Rama Valayden, a également révélé de multiples traces de violence, notamment des contusions sur le visage et le cou, des marques d’étranglement et des traces d’égratignures corporelles, toutes incompatibles avec une pendaison. De plus, des signes de torture ont été identifiés, avec des blessures aux pieds, sur les jambes et des incisions superficielles. Ces nouvelles conclusions contredisent formellement la version donnée par la première autopsie, qui avait exclu toute cause criminelle.

Face à la gravité de ces révélations, le Bureau du DPP a exprimé sa profonde préoccupation et a annoncé qu’il prendrait l’affaire très au sérieux. Le Directeur des Poursuites Publiques a déjà évoqué la possibilité d’ouvrir une enquête judiciaire pour déterminer les responsabilités et les circonstances exactes du décès du jeune homme.