À Saint-André, rentrée sans eau et parents d’élèves inquiets

Entre fortes chaleurs et pénurie d'eau, ce sont des parents guère rassurés qui ont déposé leurs enfants ce matin dans les écoles de Saint-André pour la rentrée après les grandes vacances de l'été austral.

Un temps évoqué, le report de la rentrée des classes de janvier pour cause de sécheresse à Saint-André n’a pas eu lieu. Dimanche, le maire Joé Bédier assurait que “des solutions” avaient été trouvées pour permettre aux petits Saint-Andréens de reprendre le fil de leur scolarité malgré la pénurie d’eau qui touche la commune.

Comme prévu, près de 9 000 élèves ont donc repris le chemin de l’école mardi 21 janvier, non sans une bonne dose d’inquiétude du côté de leurs parents.

“Comment ils vont se laver les mains ?”

À l’école élémentaire Félicienne Jean, certains ne cachaient pas leur perplexité, alors que l’établissement n’a plus d’eau au robinet, et que la solution des toilettes chimiques — pas encore livrées ce matin — pour remplacer les sanitaires ne rassure pas vraiment.


“Ça me dérange beaucoup pour les toilettes surtout, mais aussi le repas de midi, comment ils vont se laver les mains ?”, questionne ce père de famille.

“Ça fait peur”


Dans les cartables, en plus des cahiers et des trousses, une, voire deux bouteilles d’eau pour les plus prévoyants.


“On ne sait pas dans quelles conditions les enfants vont rentrer à l’école. Déjà, les toilettes chimiques, pour moi, ce n’est pas très hygiénique. Les maladies qui courent, ça fait peur” s’inquiète cette maman.


“Est-ce que les enfants vont bien être hydratés, est-ce qu’il y aura le nécessaire, on ne sait pas. Nous, parents, on est assez inquiets” poursuit-elle.

“Si ça se passe mal, ils resteront à la maison”


“On va voir comment ça se passe cette première journée, mais si ça se passe mal mes enfants resteront à la maison”, envisage-t-elle.

“Il ne faut pas s’inquiéter alors que les toilettes n’ont pas été livrées et qu’il n’y a pas de packs d’eau à la cantine, dit la directrice”, ironise cette mère de famille. “Mais nous, en tant que parents, on s’inquiète”, reprend-elle plus gravement.

” Qui va nettoyer?”


“On ne sait pas si y aura de l’eau pour se laver les mains. Et puis il faut qu’ils se rafraîchissent. Et qui va les nettoyer ces toilettes sèches ? On voit ce que ça donne dans les fêtes foraines…”, se préoccupe-t-elle.

À entendre certains de ces parents d’élèves, les premières journées d’école seront déterminantes. S’ils estiment que l’hygiène de leurs marmailles n’est pas assurée, ils les garderont à la maison le temps que la situation redevienne acceptable. 

Source : la1ere.francetvinfo.fr

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