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Des organisations de défense des animaux et des scientifiques se sont unis pour demander au gouvernement mauricien de ne pas signer un protocole d’accord avec Charles River Laboratories.
Dans une lettre adressée au ministre de l’Agro-industrie, ces militants dénoncent les souffrances infligées aux macaques à longue queue et alertent sur l’impact éthique et environnemental d’une telle collaboration. Cette réaction fait suite à l’annonce faite par le ministre Arvin Boolell sur les ondes de Radio One, le 22 janvier dernier.
Le projet controversé permettrait à l’entreprise américaine, impliquée dans des scandales de trafic illégal de primates, d’effectuer des tests précliniques sur des singes capturés à Maurice. « L’image de l’île en tant que destination touristique responsable est en jeu », préviennent les signataires. Ceux-ci soulignent également les lacunes de la législation mauricienne en matière de bien-être animal, qui favoriseraient les laboratoires cherchant à échapper à des réglementations plus strictes ailleurs.
Les auteurs de la lettre plaident pour des alternatives scientifiques, telles que l’usage de cultures cellulaires et de microdosages sur l’homme. Alors que la controverse enfle, le gouvernement devra trancher : encourager une industrie décriée ou adopter une approche plus conforme aux nouvelles normes de recherche et d’éthique mondiales.
Les opposants au projet rappellent que la communauté scientifique explore déjà des méthodes alternatives plus fiables et respectueuses du vivant. Face à cette pression grandissante, le gouvernement devra clarifier sa position et justifier ses choix devant l’opinion publique et les défenseurs des droits des animaux.