
L’économie bleue est désormais une priorité nationale, a déclaré le Premier ministre Navin Ramgoolam lors du 5ᵉ Sommet de la Commission de l’Océan Indien.
Ce projet, lancé initialement en 2014 par le gouvernement PTR-PMSD, avait ensuite été repris par le gouvernement MSM. Cependant, il n’a jamais atteint les résultats escomptés. Déjà en 2013, une feuille de route pour le développement de l’économie bleue avait été élaborée, mais plus de dix ans plus tard, le bilan reste très en deçà des attentes.
Plusieurs raisons expliquent cet échec : un manque de politiques cohérentes, l’absence d’un cadre réglementaire robuste, des difficultés de financement et une frilosité du secteur privé due à un retour sur investissement jugé incertain.
S’y ajoutent des capacités techniques et humaines limitées, notamment un manque de compétences spécialisées dans des domaines clés tels que l’océanographie, l’aquaculture ou encore l’ingénierie marine. Très peu d’initiatives de formation ou de recherche locales ont vu le jour pour accompagner le développement de ce secteur.
Enfin, des problématiques environnementales persistantes, comme la dégradation des écosystèmes marins, et les vives contestations autour de certains projets d’aquaculture ont également freiné l’essor de cette économie.