
L’éligibilité à la pension universelle à 65 ans alimente les débats sur la toile et dans l’actualité politique. Cette mesure budgétaire, annoncée par le Premier ministre jeudi dernier, irrite la classe syndicale, tandis que le secteur privé salue cette décision.
Pourtant, la décision de repousser l’âge de versement de la pension universelle avait déjà été tentée par un autre ministre des Finances, Rama Sithanen, entre 2006 et 2008. Mais déjà à cette époque, la réforme du système de pension était taboue.
L’ombre de l’ancien ministre des Finances, Rama Sithanen, plane sur la mesure controversée du budget 2025-2026 : repousser l’éligibilité à la pension universelle à 65 ans. L’actuel gouverneur de la Banque de Maurice, autrefois grand argentier entre 2005 et 2010, avait proposé cette mesure dans son discours budgétaire de 2006.
S’appuyant sur le fait que Maurice a une population vieillissante, il estimait nécessaire d’augmenter l’âge de la retraite à 65 ans, ainsi que celui du versement de la pension. Il avait alors suggéré une mise en œuvre progressive sur dix ans.
Mais en 2008, Rama Sithanen est revenu sur sa proposition. Il a conservé l’idée de porter l’âge de la retraite à 65 ans, mais a maintenu le paiement de la pension à 60 ans. Ce recul est intervenu après une forte pression exercée par l’unité syndicale de l’époque, qui considérait la BRP comme un droit acquis.
Aujourd’hui, en 2025, Navin Ramgoolam agit dès le début de son mandat comme Premier ministre. Il propose de repousser graduellement l’âge de versement de la pension universelle à 65 ans.
Depuis une décennie, le Fonds monétaire international (FMI) recommande à Maurice de réformer son système de pension universelle, jugé insoutenable. Il faut savoir qu’un employé peut actuellement travailler jusqu’à 65 ans tout en percevant sa pension dès l’âge de 60 ans.