Annoncée comme une mesure budgétaire dans le cadre de la réforme du système de pension dans le budget 2025-2026, le report du paiement de la pension de vieillesse de 60 à 65 ans a provoqué un tollé dans la population depuis deux semaines.

Cette levée de boucliers des syndicats et de l’opposition extra-parlementaire se concrétisera-t-elle par une forte affluence samedi dans les rues de Port-Louis et à Rose-Hill ?

L’enjeu de ce rassemblement de la classe syndicale, ce samedi à Port-Louis, est simple : mobiliser le maximum de personnes pour faire reculer la position du gouvernement sur la réforme de la pension universelle.
Depuis quinze jours, cette mesure budgétaire fait l’actualité, quitte à unir la classe syndicale autour de la question, avec un slogan clair : « Pa tous nou pension ».

Même si le Conseil des ministres, réuni lundi dernier, a annoncé l’institution de deux comités pour étudier l’entrée en vigueur du report de l’âge de paiement du Basic Retirement Pension de 60 à 65 ans, ces comités devront examiner les cas les plus vulnérables ainsi que la pénibilité au travail.

La classe syndicale s’oppose à toute forme de ciblage et demande le gel catégorique de la réforme. Elle réclame l’ouverture d’une table ronde. Aujourd’hui, les syndicalistes espèrent que la rue parlera.

Cependant, l’activiste Bruneau Laurette s’est invité à la mobilisation en prônant une marche citoyenne à Rose-Hill à 10 h 30.
Le gouvernement, lui, compte par tous les moyens laisser les syndicalistes et autres plateformes exprimer leurs opinions.

Hier, le Conseil des ministres a pris note des travaux des deux comités, l’un présidé par le Premier ministre et l’autre par le ministre de la Sécurité sociale.

Un Conseil des ministres spécial sur la réforme de la pension est prévu la semaine prochaine.