L’Iran fait monter la tension en envisageant une frappe préventive contre Diego Garcia, la base stratégique américano-britannique située dans l’océan Indien. Cette île, qui héberge sept bombardiers B-2 « Stealth », soit un tiers de la flotte américaine, est devenue une cible potentielle pour Téhéran.

Ces avions furtifs, capables de détruire des installations nucléaires fortifiées, sont au cœur des menaces brandies par Donald Trump contre le programme nucléaire iranien.

Face à la pression américaine, l’Iran riposte avec audace. Des hauts responsables militaires, cités par The Telegraph, auraient été chargés d’étudier une attaque sur Diego Garcia, dans une stratégie de dissuasion face à Washington.

Plusieurs options sont évoquées, un tir symbolique de missiles tombant en mer près de l’île, pour prouver que l’Iran peut frapper loin, ou encore une attaque plus concrète, via le Shahid Mahdavi, un navire converti, capable de lancer drones et missiles. Ce bâtiment, repéré récemment à 1 300 km de Diego Garcia, accentue la menace.

Jusqu’à récemment, l’isolement géographique de Diego Garcia  à 3 795 km de l’Iran la protégeait. Mais les avancées technologiques iraniennes, notamment les tactiques d’attaques massives par drones, déjà testées contre Israël, changent la donne.

Une attaque, même limitée, pourrait endommager des B-2, ce qui constituerait un coup dur pour la capacité stratégique américaine dans la région.

Il convient toutefois de noter que les bombardiers B-2 Spirit ayant été utilisés lors des frappes américaines sur des sites nucléaires iraniens ce week-end ont décollé de la base aérienne de Whiteman, dans le Missouri, aux États-Unis.