
L’appel d’offres pour l’approvisionnement du pays en carburants pour la période d’août 2025 à juillet 2026 est devenu un véritable dilemme pour le gouvernement, partagé entre sécurité et économie.
L’exercice, bouclé il y a plus de deux mois, a conduit la State Trading Corporation (STC) à privilégier et recommander OQ Trading d’Oman, il y a environ deux semaines. Toutefois, avec les tensions persistantes au Moyen-Orient, Mangalore Refinery pourrait apparaître comme une solution alternative. Le gouvernement prend ainsi le temps d’examiner prudemment ce dossier avant toute décision.
Alors que les négociations entre Maurice et l’Inde ont débuté en mars, OQ Trading semble aujourd’hui mieux placé pour décrocher le contrat. Mangalore Refinery, de son côté, ne peut fournir que deux des quatre types de carburants utilisés à Maurice. Elle devra notamment sous-traiter la fourniture du Jet A1 (carburant d’aviation).
OQ Trading, pour sa part, affirme être en mesure de livrer l’ensemble des produits requis. L’entreprise publique omanaise se présente comme un « one-stop shop », ce qui lui confère un avantage stratégique. De plus, elle a proposé le prix le plus bas lors de l’exercice d’appel d’offres.
Mais un risque subsiste : l’instabilité géopolitique au Moyen-Orient pourrait peser lourd dans la balance, fragilisant la fiabilité des approvisionnements. C’est pourquoi le gouvernement prend son temps pour trancher. Le dossier est à l’étude depuis au moins deux semaines.
Selon la procédure, la STC soumet une recommandation au gouvernement. Le Conseil des ministres peut alors entériner ce choix, proposer un autre fournisseur ou encore demander un nouvel appel d’offres. Mais le temps presse : le contrat actuel avec Sahara Energy Resource Ltd arrive à son terme fin juillet. Certaines sources insistent : il faut agir vite pour éviter toute rupture d’approvisionnement.