
La probable nomination de l’ancien gouverneur de la Banque de Maurice, Manou Bheenick, à la tête de la SBM fait couler beaucoup d’encre. Elle soulève également des interrogations dans le secteur bancaire compte tenu des Rs 264 millions qu’il réclame à la BoM suite à son départ en 2014.
Etre à la tête de la deuxième plus grande banque du pays interroge car le maintien de sa réclamation en cour n’est pas vu d’un bon œil. En tant que nomination politique, et vu la volatilité de ce poste, est-ce que les contribuables vont encore casquer en cas de problèmes ?
L’affaire sera de nouveau appelée devant la justice le 16 septembre prochain.
Reprendre emploi avec l’Etat en maintenant sa réclamation ne fait pas l’unanimité dans le milieu bancaire et chez certains membres de la majorité. Entre 2007 et 2014, Manou Bheenick a dirigé la Banque centrale avec un salaire allant de Rs 200 000 à Rs 450 000. Pourtant, après son départ, il a réclamé rétroactivement un salaire de Rs 1 million par mois, sans qu’aucun document officiel n’ait jamais validé ce montant. Sa réclamation globale dépasse aujourd’hui Rs 264 millions, incluant des billets d’avion en première classe et des avantages hors taxes entre autres.
En 2024, la Banque de Maurice lui a déjà versé Rs 56 millions couvrant ses salaires. Cela n’a pas empêché l’ancien gouverneur de poursuivre l’institution pour des montants supplémentaires, bien que la BoM estime que certaines réclamations ont été soumises hors délai légal, et que certains avantages, tels que les voyages, ne sont pas monétisables.
Il nous revient que son prédécesseur au poste de gouverneur percevait Rs 200 000 par mois et son successeur Rs 450 000. Il n’y a, selon la BoM, aucun précédent pour des honoraires atteignant le million de roupies.