Huit témoins, issus des structures hospitalières et administratives, ont été appelés à la barre hier dans le cadre de l’enquête judiciaire entourant le décès de douze patients dialysés en 2021, en pleine crise sanitaire.
La cour de Curepipe tente toujours d’établir les responsabilités dans ce drame.
Parmi les témoins auditionnés figurent des représentants des hôpitaux de Rose-Belle, de Souillac, de l’ENT ainsi que du ministère de la Santé.

Le Senior Health Records Officer de l’hôpital de Rose-Belle a présenté les dossiers médicaux de 11 des patients concernés. Mais comme ces documents étaient des originaux, ils n’ont pas pu être officiellement ajoutés aux pièces à conviction. Pour ce qui est du dossier du 12ᵉ patient, il est toujours à l’hôpital de Rose-Belle. L’officier a expliqué qu’ils doivent être restitués au Medical Council, qui mène toujours une enquête interne. La magistrate a ordonné que des copies certifiées soient déposées pour la prochaine audience, fixée au 18 août.
Le Dr Fazil Khodaboccus, actuellement Acting Director of Health Services, a également été entendu. En 2021, il occupait la fonction de Regional Public Health Superintendent à l’hôpital Jeetoo. Il a souligné que les protocoles sanitaires en vigueur à l’époque étaient alignés sur les recommandations de l’Organisation mondiale de la santé. Interrogé par Me Jean-Michel Ah-Sen, représentant du Directeur des Poursuites Publiques, sur les décisions relatives au transfert des patients dialysés vers l’hôtel Tamassa, le Dr Khodaboccus a précisé que cette responsabilité incombait au Vagrant Depot du ministère. Il a toutefois reconnu que le Regional Public Health Superintendent de la région devait s’assurer du respect des mesures sanitaires, notamment le port du masque et la distanciation dans les véhicules de transport.
La prochaine étape de cette enquête judiciaire est prévue pour le 8 août. Les familles des victimes attendent toujours que toute la lumière soit faite sur les circonstances exactes de ces décès tragiques.