
Files d’attente interminables, services en ligne boudés, système informatique obsolète… Le constat est accablant concernant les services proposés par La National Land Transport Authority.
L’organisme dont la tâche est de moderniser le transport à Maurice, semble englué dans une gestion inefficace de 2019 à 2024. Un audit de performance du National Audit Office met en lumière une organisation dépassée par la croissance du parc automobile et en panne de stratégie
Un rapport d’audit couvrant la période de janvier 2019 à avril 2025 révèle des lacunes majeures dans le fonctionnement de la National Land Transport Authority.
Et comme le nombre des véhicules enregistrés augmente de 4,3 % annuellement pour atteindre plus de 700 mille en décembre 2024, la demande des services de la NLTA n’a cessé de croître. L’organisme, lui, peine à répondre efficacement aux besoins du public.
Faute de plan stratégique et d’une structure de gouvernance adéquate, les projets phares restent inachevés. L’audit parle même d’une gestion « en mode pompier », sans véritable planification ni recrutement structuré.
Sur le plan numérique, les ambitions de digitalisation sont loin d’avoir porté leurs fruits. Seuls 13 % des renouvellements de licences se sont faits en ligne d’août 2024 à avril 2025. La majorité des données reste archivée manuellement à NLTA. Cette méthode ralentit considérablement les opérations.
Le Bureau de l’audit recommande d’urgence un plan stratégique sur cinq ans et un investissement prioritaire dans un nouveau système informatique. La décentralisation des services de la NLTA via les bureaux de la poste et les municipalités est alors proposée.