En Italie, au moins 26 morts dans un naufrage au large de l’île de Lampedusa

Après qu’un premier bateau a pris l’eau, les passagers « ont grimpé sur l’autre qui a chaviré sous la surcharge », selon le porte-parole de l’OIM.
Des migrants sauvés d’un naufrage, à bord du bateau de sauvetage en mer affreté par l’ONG allemande Sea-Watch, au large des côtes italiennes, le 13 août 2025. LOUISA GOULIAMAKI/REUTERS

Un naufrage au large de l’île italienne de Lampedusa, mercredi 13 août, a fait « au moins 26 » morts, ont annoncé les garde-côtes italiens, dans un communiqué. Soixante personnes font partie des rescapés selon la Croix-Rouge.

Le porte-parole de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), Flavio di Giacomo, a évoqué « environ 95 personnes parties de Libye sur deux bateaux ». Elles seraient parties des alentours de Tripoli aux premières heures du jour, selon un communiqué des garde-côtes italiens. Après que « l’un a pris l’eau », les passagers « ont grimpé sur l’autre qui a chaviré sous la surcharge », a-t-il dit, ajoutant qu’il y a « 60 survivants » et « environ 35 » morts et disparus.

Vers midi, l’un des petits bateaux à moitié submergé a été repéré par la Guardia di Finanza, l’équivalent de la police douanière, qui a donné l’alerte, selon les garde-côtes, qui ont envoyé un hélicoptère et un avion pour tenter de repérer d’autres éventuels survivants. L’agence européenne des garde-côtes est également mobilisée.

D’après l’agence de presse italienne ANSA, les corps d’un bébé, de 3 adolescents et de 2 femmes font partie des premiers cadavres ramenés à terre. Parmi les rescapés, la Croix-Rouge a dénombré 56 hommes et 4 femmes.

« 675 morts depuis le début de l’année en Méditerranée centrale »

« En fin de matinée nous avons accueilli 56 personnes survivantes qui étaient parties de Libye, et quatre autres ont été placées en observation. Elles sont éprouvées par le voyage et par le naufrage, mais se portent bien » a déclaré à l’agence de presse italienne Cristina Palma, la vice-directrice du centre d’accueil pour les migrants, dit hotspot, à Lampedusa.

 « La énième tragédie survenue aujourd’hui en Méditerranée centrale, à 14 milles nautiques de Lampedusa, attriste profondément », a commenté le ministre de l’intérieur, Matteo Piantedosi, sur le réseau social X. « Ce drame confirme, encore une fois, l’urgence d’empêcher, à partir des territoires d’origine, ces voyages dangereux en mer et de combattre sans relâche (…) les trafiquants d’êtres humains », a-t-il encore dit.

Le gouvernement, d’extrême droite, de la présidente du conseil italien, Giorgia Meloni, a passé des accords avec des pays d’Afrique du Nord d’où embarquent la plupart des migrants, leur apportant des financements et des formations contre une aide pour lutter contre le départ d’embarcations vers l’Italie. D’après le ministère de l’intérieur italien, 38 263 migrants sont arrivés en Italie cette année par la voie maritime.

« Il y a eu 675 morts depuis le début de l’année en Méditerranée centrale », écrit Filippo Ungaro, porte-parole du Haut-Commissariat aux réfugiés de l’ONU, dans son message sur X, appelant à « renforcer les voies légales » d’immigration.

(lemonde.fr)