Détenus blessés à la prison de Melrose : le rapport en bonne voie pour la fin du mois

Il faut casser certaines habitudes qui empêchent la réhabilitation selon un ancien haut grade des prisons.

La Human Rights Commission finalise son rapport sur les violences survenues à la prison de haute sécurité de Melrose le 17 juillet dernier. Selon nos recoupements, la direction pénitentiaire a pleinement collaboré avec les enquêteurs. Les images des caméras de surveillance ont été remises sans omission. Cette fois, aucun prétexte lié à des caméras hors service n’a été invoqué.

Contrairement aux pratiques d’autrefois qui freinaient ce type d’investigation, toutes les caméras de surveillance étaient fonctionnelles.  La commission devrait rendre ses conclusions avant la fin du mois, mais ce que l’on sait déjà, c’est que le climat interne des prisons reste problématique.

Au-delà des faits précis du 17 juillet, il subsiste une culture profondément ancrée, faite de rapports de force entre détenus et de tolérance tacite à certaines pratiques. Trafic de drogue, hiérarchies imposées et violences entre prisonniers rythment encore le quotidien.

Un ancien haut gradé du service pénitentiaire, aujourd’hui retraité, décrit un système où prévaut une logique d’« œil pour œil, dent pour dent ». Selon lui, sans domination, il n’y a pas de survie, que l’on soit prisonnier ou officier. C’est cette mentalité qui freine toute réforme en profondeur et qui, de l’avis même de certains officiers, devra être brisée si l’on veut redonner sens à la mission de réhabilitation.

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