
Carol Flore-Smereczniak, Coordonnatrice Résidente du Système des Nations Unies au Burkina Faso, a été déclarée persona non grata par le gouvernement d’Ouagadougou.
Les autorités burkinabè estiment qu’elle n’est plus une interlocutrice crédible, après la publication d’un rapport de l’ONU sur les enfants et le conflit armé dans le pays.
Un document jugé partial, qui met en cause aussi bien les groupes terroristes que les forces de défense burkinabè.
C’est à travers un communiqué officiel, lu lundi dernier à la télévision nationale de Burkina Faso, que le gouvernement burkinabè a déclaré Carol Flore-Smereczniak persona non grata. Il lui est reproché d’avoir coprésidé à l’élaboration d’un rapport des Nations Unies sur « les enfants et le conflit armé au Burkina Faso ».
Ce document cite indistinctement les groupes terroristes et les forces de défense burkinabè comme auteurs de violations graves contre des enfants. Pour Ouagadougou, il s’agit d’une compilation « narrative » de contre-vérités, sans preuves ni références judiciaires. Le gouvernement burkinabè dénonce un manque total de respect envers ses institutions.
De plus, il avance qu’au regard des graves écarts constatés dans le rapport et pour préserver les acquis importants de la coopération entre le pays et les Nations Unies, la Mauricienne n’est plus une interlocutrice crédible.
Malgré cette rupture, le Burkina Faso affirme rester engagé aux côtés des Nations Unies, mais souhaite travailler avec des représentants jugés plus impartiaux.