La menace du Comité International Olympique s’est concrétisée. L’instance suprême du sport mondial a décidé de geler les fonds destinés au Comité Olympique mauricien. Dans une correspondance datée du 26 août, le directeur des relations CNO, James Macleod, et le président de l’Association des Comités Nationaux Olympiques d’Afrique, Mustafa Berraf, pointent plusieurs manquements du comité mauricien. Ils reprochent notamment à la branche locale de n’avoir pas organisé ses élections dans les délais fixés par la Charte olympique, mais pas seulement.
En toile de fond, la contestation portée par le groupe pour l’assainissement du sport mauricien. Celui-ci milite pour que seules les fédérations reconnues par le Registrar of Associations puissent voter. Le Comité Olympique national, lui, s’appuie sur la Charte pour défendre la légitimité de fédérations actives, même sans reconnaissance légale.
Or, la lettre du Comité International Olympique estime que l’enregistrement selon les lois locales ne contredit en rien la Charte olympique. Elle dit ne pas comprendre pourquoi ces fédérations ne se sont pas régularisées depuis toutes ces années. Ce point reste la principale pomme de discorde. Malgré plusieurs tentatives de médiation, aucun terrain d’entente n’a été trouvé.
Le Comité International Olympique et l’Association des Comités Nationaux Olympiques d’Afrique se disent donc contraints de geler, « à titre provisoire et conservatoire », les fonds destinés à la branche mauricienne. Toutefois, les athlètes bénéficiant de bourses, notamment celles de la Solidarité Olympique, ne seront pas affectés et continueront à percevoir leur soutien financier.
