
Les finances publiques montrent une véritable crise d’après les chiffres publiés, hier par Statistics Mauritius. Pour l’exercice 2023-2024, le déficit budgétaire s’est creusé à plus de Rs 56 milliards, soit 8,4 % du PIB.
Parallèlement, les recettes de l’État reposent largement sur la consommation, avec la TVA et les droits d’accise comme principales sources fiscales.
Une double réalité qui interroge sur la soutenabilité de la dette et l’équité du système fiscal jugé trop lourd pour les ménages.
Le rapport de Statistics Mauritius sur les finances publiques révèle un déséquilibre constant entre dépenses et revenus. Les revenus de l’État ont progressé de 8,1 % pour atteindre Rs 170 milliards, mais cette hausse n’a pas suffi à contenir l’explosion des dépenses, passées à plus de Rs 214 milliards. Cela a créé un déficit budgétaire record de Rs 56,2 milliards, financé en grande partie par l’endettement domestique. Cette trajectoire augmente la vulnérabilité de l’économie, d’autant que près de 7 % du budget sert désormais au remboursement de la dette.
Autre point important dans ce rapport est la structure des recettes fiscales. Plus de la moitié proviennent de la consommation via la TVA, soit Rs 53 milliards, et les droits d’accise qui se situe autour des Rs 21 milliards. Ce qui montre encore une fois que les revenues de l’Etat ont été boostées par la consommation et pas par l’investissement dans des secteurs pour créer de la richesse comme le préconise la majorité des économistes.