
La Financial Crimes Commission met en lumière de graves dérives au sein de la Central Water Authority.
Dans un rapport publié vendredi, l’organisme de lutte contre les crimes financiers dénonce des faiblesses systémiques dans la gestion des projets de la CWA, des faiblesses qui exposent l’institution à des risques élevés de corruption, de fraude et de détournement de fonds publics.
Selon la FCC, les failles sont systémiques et concernent l’ensemble du cycle de gestion des projets. Elle souligne d’abord une absence totale de cadre formel pour piloter les projets. Des postes clés, comme celui de Sworn Land Surveyor, restent vacants pendant des mois. Et le Quantity Surveyor, censé assurer le contrôle des coûts, n’est employé qu’à temps partiel. Le résultat est une supervision affaiblie et des portes grandes ouvertes aux abus.
Le rapport révèle aussi des pratiques troublantes. Des projets de remplacement de tuyaux sont artificiellement divisés en plusieurs petits contrats. Objectif : contourner les règles de passation de marchés et échapper aux contrôles. Dans certains cas, des délais irréalistes sont imposés pour favoriser des soumissionnaires précis. Et du côté de la gestion des contrats, c’est l’opacité : variations mal documentées, absence de preuves sur la vérification des travaux, et factures gonflées qui passent sans réel contrôle.
Même les stocks et les coûts ne sont pas épargnés. Inventaires suspects, capital mal classifié, dépenses projet dissimulées. Autant d’éléments qui, selon la FCC, créent un terrain fertile pour la fraude et la corruption.
Face à ces dérives, l’organisme propose dix-huit recommandations. Parmi elles : rédiger enfin des politiques écrites de gestion de projet, recruter les experts manquants, instaurer un comité technique pour valider les appels d’offres et renforcer la transparence dans le suivi des contrats et des dépenses.
La Financial Crimes Commission est claire : sans réformes rapides et en profondeur, la Central Water Authority restera vulnérable, au détriment non seulement de l’intégrité financière, mais aussi de la confiance du public dans un service aussi vital que l’eau.