
Des responsables de banques commerciales seront auditionnés cette semaine dans le cadre de l’enquête dite « Reward Money ». Ces primes, versées par les Casernes centrales aux indics et autres agents pour de grosses saisies de stupéfiants, auraient été détournées au profit de certains officiers de police.
Les banquiers devront expliquer comment certains policiers, sur les comptes desquels d’importantes sommes d’argent avaient été virées, ont pu effectuer des retraits atteignant Rs 1 million par jour. Et ce, en pleine campagne électorale de novembre 2024, en violation des règles bancaires.
L’enquête a pris un tournant majeur avec l’arrestation de l’ex-commissaire de police Anil Kumar Dip, mardi dernier. Il a été inculpé à titre provisoire pour abus de fonction, lui reprochant d’avoir donné son feu vert à des paiements excédentaires de primes, pour un montant de Rs 198,4 millions entre mai 2022 et octobre 2024, à des informateurs rattachés à des unités nouvellement créées.
D’autres officiers, dont le surintendant Ashik Jagai, ancien limier de l’ADSU et ex-patron de la défunte Special Striking Team, ont également été arrêtés dans cette affaire. Anil Kumar Dip et lui sont soupçonnés d’entente délictueuse, visant à surévaluer une saisie de cannabis en mer de Rs 200 millions , afin que les primes attribuées soient plus conséquentes.
Les enquêteurs veulent comprendre comment la valeur marchande de cette drogue est passée de Rs 400 à 600 millions , et pour quelles raisons la Special Striking Team s’est retrouvée impliquée dans une saisie effectuée en mer.