Le rapport de la cour d’investigation sur le naufrage du Wakashio rendu public

Le rapport de la cour d’investigation sur le naufrage du Wakashio, le 25 juillet 2020 à Pointe-d’Esny, ayant  entraîné une marée noire, met en lumière de graves lacunes.

Il reconnaît que plusieurs pièces essentielles à la compréhension du drame n’ont jamais été retrouvées ou exploitées.

L’absence de dispositifs de prévention et de préparation soulève des questions. L’équivalent de la boite noire du bateau reste un mystère.

La cour d’investigation, présidée par l’ancien juge Abdurafeek Hamuth, reconnait avoir eu un mandat restreint.

Le rapport relève d’abord la perte du Voyage Data Recorder, l’équivalent de la boîte noire d’un avion. Sans ces données de navigation et de salle des machines, une partie de la chronologie des événements reste à jamais incomplète. À cela s’ajoutent des communications partielles entre le navire et la terre, ainsi que des témoignages limités des marins, à cause  notamment de la barrière linguistique.

Autre constat majeur, la faiblesse des outils de sécurité maritime à Maurice. L’absence d’études hydrographiques sérieuses et d’un véritable système d’évaluation des risques de navigation sont pointées du doigt. Autrement dit, l’État ne disposait pas d’instruments suffisants pour prévenir ce type de catastrophe, alors que le pays est situé sur une route maritime très fréquentée.

Si la Cour évoque la fatigue et la négligence de l’équipage, elle admet ne pas avoir poussé l’analyse sur la préparation des autorités locales. Le mandat était trop étroit pour examiner la réponse au déversement d’hydrocarbures ou les responsabilités directes des autorités.

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