
Cyberintimidation, exposition à des contenus inappropriés, prédateurs en ligne… autant de menaces qui pèsent sur cette jeune génération née dans un monde envahi par la technologie. Le rapport 2025 de l’Ombudsperson for Children, rendu public aujourd’hui, met le doigt sur les dangers du monde numérique pour les plus jeunes. 333 cas de maltraitances contre les enfants ont été enregistrés entre juillet 2024 et juillet 2025. Le rapport pointe un manque de coordination entre les institutions et des lenteurs administratives qui laissent trop d’enfants vulnérables sans protection réelle.
333 cas ont été enregistrés entre juillet 2024 et juillet 2025. Parmi eux, 96 concernent l’école, 72 la famille et 24 des enfants en situation de handicap. Le rapport annuel met en lumière plusieurs cas perturbants. Une fillette abusée pendant plusieurs années vivant toujours dans le même immeuble que son agresseur, un garçon totalement négligé par une mère dépendante à l’alcool, et une adolescente victime d’abus sexuel à qui la police a d’abord refusé d’enregistrer sa plainte.
L’Ombudsperson for Children, Aneeta Ghoorah, met aussi en garde contre l’illusion d’un Internet « sans danger ». Dans son rapport publié aujourd’hui, elle souligne que la première barrière de protection reste l’éducation. Parents, enseignants et encadrants doivent apprendre aux enfants à protéger leur vie privée, à reconnaître les comportements suspects et à signaler les dérives.
Pour l’Ombudsperson, la prévention passe avant tout par le dialogue.
L’usage d’outils de contrôle parental et de filtres de contenu est encouragé, mais ne suffit pas à lui seul. D’ailleurs peu de parents utilisent ces options. Un nombre important de parents donnent des téléphones à leurs enfants sans aucune supervision.