
Le Central Electricity Board revoit sa copie et retourne à une vieille idée : produire de l’énergie à partir du gaz naturel liquéfié. Jugé trop coûteux par le passé, le projet LNG semble être aujourd’hui la solution pour remplacer la production par le fioul lourd et le charbon.
Cette troisième tentative serait-elle la bonne ?
Les deux premières tentatives de création d’une centrale à turbine fonctionnant au gaz naturel liquéfié, ainsi que d’un site de stockage ont échoué.
Sous l’ère de l’ancien ministre de l’Énergie, Ivan Coollendavelloo, un appel à manifestation d’intérêt avait été lancé en 2018 pour évaluer la faisabilité du projet.
Par la suite, le CEB avait lancé un appel d’offres pour la construction d’une Combined-Cycle Gas Turbine à Fort George, destinée à produire environ 135 à 150 mégawatts. L’organisme prévoyait d’utiliser des moteurs à essence durant les quatre premières années, avant de passer au gaz naturel liquéfié. Le coût du projet était alors estimé à plus de 7 milliards de roupies. Cet appel d’offres est resté dans les tiroirs du CEB.
En 2022, le projet a refait surface à travers une mesure budgétaire prévoyant que la zone portuaire de Fort George soit utilisée pour le stockage du LNG. Mais rien ne s’est concrétisé par la suite.
Ces trois dernières années, plusieurs ingénieurs du CEB affirmaient encore que ce projet était trop coûteux.
Cependant, depuis l’arrivée au pouvoir du gouvernement de l’Alliance du changement, des rumeurs persistantes dans les couloirs laissent entendre que l’utilisation du LNG est désormais privilégiée pour remplacer la production d’électricité issue des énergies fossiles.
En visite officielle au Japon en août dernier, le Premier ministre a sollicité l’expertise japonaise pour ce projet. L’expertise indienne à travers l’Indian Oil Corporation Ltd — sera également mise à contribution : une délégation est attendue à Maurice la semaine prochaine pour discuter du gaz naturel liquéfié.