Crise à Madagascar: le président Andry Rajoelina a été exfiltré par un avion militaire français

Le président malgache Andry Rajoelina a été exfiltré dimanche par un avion militaire français. Il ne serait plus sur le territoire national et sa destination finale reste incertaine. 

Un accord de président à président aurait permis cette exfiltration. Le président français Emmanuel Macron, indiquent des sources proches du dossier, aurait autorisé ce départ. La cinématique serait la suivante : dans la journée d’hier, un hélicoptère aurait conduit le président malgache sur l’Ile Sainte-Marie, sur la côte est de Madagascar, et, de là, il aurait embarqué à bord d’un avion militaire français pour La Réunion, avant de partir vers une autre destination avec sa famille. Une certitude : selon les sources de RFI, il n’est plus à La Réunion. Destination probable : Dubai.

Paris rappelle fermement qu’en aucun cas la France n’interviendra militairement

Un départ autorisé pour permettre une transition pacifique, mais Paris rappelle fermement qu’en aucun cas la France n’interviendra militairement à Madagascar. Les forces militaires françaises du sud de l’Océan indien, basées à La Réunion, n’iront pas plus loin, il n’y aura pas d’intervention sur la Grande Ile, martèlent-ils.

Dimanche soir, pourtant, des proches du président Rajoelina affirmaient encore lors d’une communication vidéo avec des diplomates que le chef de l’État était toujours à Antananarivo, précisant même qu’il s’était retranché dans un bunker, rappelle notre correspondante à Madagascar, Sarah Tétaud.

À la Présidence, les canaux habituels de communication ont été coupés, du moins lorsqu’il s’agit d’obtenir des confirmations sur la localisation du président. « Le président de la République Andry Rajoelina fera un discours au peuple malgache aujourd’hui à 19h » (16h TU), avait assuré plus tôt ce 13 octobre 2025 la Présidence de la République de Madagascar sur sa page Facebook.

Crise à Madagascar: changement à la tête de la gendarmerie

Ce lundi matin, le général Nonos Mbina Mamelison a été adoubé par les ministres de la Défense, de la Gendarmerie nationale et par le nouveau chef d’état-major des armées, au poste de nouveau commandant de la gendarmerie nationale. Dimanche, alors qu’il était à la tête de son unité, le FIGN, le général avait annoncé que ses hommes et lui étaient entrés en mutinerie et avaient rallié le mouvement de protestation. Il s’était alors auto-proclamé nouveau commandant de la gendarmerie nationale. La passation avec son prédécesseur s’est donc effectuée ce matin. La gendarmerie qui, jusqu’à ce week-end, réprimait la contestation à Madagascar.

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