Le 7 novembre est une date à surveiller

Les dossiers sensibles s’accumulent, les egos se heurtent, et la patience s’essouffle. L’affaire Mamy Ravatomanga ajoute de l’huile sur le feu, fragilisant un équilibre déjà précaire. Dans les rangs, on tente encore de préserver l’unité, mais chacun sait qu’un mot de travers pourrait suffire à tout faire basculer avant la fin de la semaine. Des membres du MMM et du PTR s’évertueront à combler les brèches cette semaine.

Les secousses se multiplient au sein de l’Alliance du Changement. Après Rama Sithanen à la Banque de Maurice et Kishore Beegoo à Air Mauritius, deux autres proches du Premier ministre Navin Ramgoolam auraient été écartés pour leurs liens supposés avec le milliardaire malgache Mamy Ravatomanga. Ces liens auraient créé un malaise jusque dans les cercles les plus fidèles du pouvoir.

Paul Bérenger, lui, s’impatiente. Ses collaborateurs affirment qu’il ne voit pas de progrès concret sur les réformes promises à un an de l’accession de l’Alliance du Changement au pouvoir. Les divergences sont réelles sur plusieurs fronts. L’aviation, l’énergie et la gestion du territoire divisent ouvertement les partenaires. Les réunions s’enchaînent, les discussions s’éternisent, sans véritable consensus.

La plupart des militants et des apparatchiks rouges ne sont pas en faveur d’une cassure. Les cadres du MMM comme ceux du Parti travailliste savent qu’une rupture fragiliserait davantage le pays. Or, si tel est le cas, au moins trois ministres mauves pourraient ne pas suivre Paul Bérenger.

Une équipe a été mise sur pied dans chaque camp pour aplanir les macadams. Ils plaident pour davantage de patience et rappellent que les réformes électorales et constitutionnelles nécessitent une majorité de trois quarts à l’Assemblée nationale. Le bureau politique des Mauves était attendu hier comme un test.

Le 7 novembre est donc une date à surveiller, Paul Bérenger s’attendant à ce que le Conseil des ministres entérine certaines mesures.

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