
Mais en privé, certains cadres admettent que la formation politique se trouve dans l’œil du cyclone. Une partie, même réduite, songerait encore à quitter le gouvernement. D’autres estiment qu’il faut rester pour tenter d’influencer les décisions de l’intérieur. Et pour une poignée d’irréductibles, il n’est pas question de céder une once de pouvoir.
Le comité central d’hier, présenté comme serein, a en réalité laissé transparaître des fissures dans l’édifice mauve. Les échanges auraient été plus vifs qu’annoncé, notamment sur l’avenir du parti au sein de l’alliance. Il a aussi été brièvement question de la gestion du ministère des Finances et la lenteur de plusieurs dossiers jugés stratégiques. Certains membres dénoncent un manque de coordination, d’autres évoquent une perte d’influence du parti au sein de la majorité.
Dans l’aile jeune, les divisions sont aussi palpables. Beaucoup affichent publiquement leur fidélité à Paul Bérenger, mais certains avouent en privé qu’ils se sentent contraints de suivre le mouvement. L’un des vétérans du parti, sourire au coin, a confié qu’il “fait toujours beau dans l’œil du cyclone”.
Les prochains jours s’annoncent décisifs pour le MMM, alors que la tension remonte lentement à la surface. Derrière la façade d’unité, des factions se forment. Car si le calme règne encore, c’est peut-être en prélude à la tempête. Mais selon les voix officielles, tout va bien dans le meilleur des mondes.


