Au Japon, les autorités ont lancé un appel solennel à la population, celui de ne pas se ruer dans les magasins pour constituer des stocks d’eau et de nourriture en raison de l’alerte au “mégaséisme”. Tous les experts estiment que dans les jours à venir, un tremblement de terre qui ferait dix fois plus de dégâts et de morts que celui de Fukushima en mars 2011 pourrait se produire.
Les Tokyoïtes ne cèdent pas à la panique à proprement parler, mais restent inquiets. Les rayons des magasins se vident à vue d’œil, car la consigne, c’est d’avoir dans ses placards de quoi manger et boire pendant une semaine, s’il était impossible de sortir de chez soi après un tremblement de terre. Résultat, des restrictions commencent à être imposées dans les supermarchés. Par exemple, il est possible d’acheter douze litres d’eau et cinq kilos de riz maximum par famille, pas plus.
Des prévisions alarmistes
Ce que redoutent les Japonais, c’est la catastrophe du siècle. Les médias du pays du soleil levant évoquent même d’une Apocalypse, car au large de la côte Pacifique de l’archipel, une plaque tectonique est en train de glisser sous une autre depuis des siècles. Mais le séisme de ce jeudi dernier l’a montré, visiblement, le phénomène est en train de s’accélérer.
Donc les experts qui avaient toujours dit qu’il y avait 80 % de risque qu’un tel séisme se produise dans les 30 ans à venir, préviennent qu’il pourrait survenir dès la semaine prochaine. Dans les prévisions, le séisme pourrait détruire deux millions de bâtiments et 300.000 morts à cause notamment d’un tsunami qui, par endroits, aurait 34 mètres de haut, soit deux fois plus que celui de Fukushima.