Accord de principe sur les Chagos : la résistance anglaise se fait de plus en plus sentir alors que d’autres pays entretiennent l’espoir

La décision du Premier ministre britannique de restituer l'archipel des Chagos à Maurice a provoqué une onde de choc bien au-delà de l'océan Indien.

La décision du Premier ministre britannique de restituer l’archipel des Chagos à Maurice a provoqué une onde de choc bien au-delà de l’océan Indien. Le président argentin y voit un signe positif quant à la récupération des îles Malouines, situées dans l’Atlantique Sud. Toutefois, les politiciens britanniques ne voient pas cet accord d’un bon œil, et la rétrocession ne se fera pas de sitôt.

L’Argentine revendique depuis le 19e siècle les îles Malouines, un autre territoire britannique. L’annonce d’un accord de principe entre le Royaume-Uni et Maurice pour les Chagos a légitimement ravivé l’ardeur de certains, dont l’État argentin. Toutefois, le scénario n’est pas le même, car les habitants de ce territoire ont voté pour rester sous administration britannique.

Si la récupération des Chagos reste une possibilité, il s’agit d’une décision qui sera prise par le Parlement britannique, dont le fonctionnement diffère de celui du Parlement mauricien. Il est toujours possible que des backbenchers de la majorité s’opposent à la décision du leader, comme ce fut le cas notamment avec le Brexit.

Au Royaume-Uni, des figures de l’opposition, telles que Robert Jenrick, candidat à la direction des conservateurs, dénoncent cette décision comme un dangereux précédent. D’autres, comme Grant Shapps, ancien ministre de la Défense, estiment que cette restitution des Chagos affaiblit la position britannique, tant symboliquement que stratégiquement.