La signature de l’accord de rétrocession de l’archipel des Chagos à ce moment spécifique ne serait pas un hasard, selon la presse Britannique. La BBC évoque des raisons liées à l’opération de la base militaire de Diego Garcia principalement dans l’intérêt du Royaume-Uni et des Etats-Unis. Selon cette même source, le Royaume-Uni était dans l’urgence de conclure cet accord afin de ne pas être confronté à des décisions légales défavorables d’ici quelques semaines, ce qui aurait eu de graves conséquences sur l’avenir de la base militaire.

L’avenir de la base militaire de Diego Garcia était en jeu. C’est ce qui aurait poussé le Royaume-Uni a signé l’accord de rétrocession au plus vite avec Maurice, selon un article de la BBC. John Healey, secrétaire de la défense et membre du Labour Party aurait dévoilé aux membres du parlement Britannique que sans la signature de l’accord, le Royaume-Uni risquait de faire face à une contestation légale reposant sur une série de jugements rendus par divers organes des Nations Unies, selon lesquels les îles Chagos appartiennent à l’île Maurice.Cette situation aurait bien évidemment posé problème dans l’opération de la base militaire qui est d’une importance capitale pour le Royaume-Uni et les Etats-Unis.

Avec une contestation légale aux Nations Unies, les communications satellitaires de Diego Garcia étaient menacées, car le Royaume-Uni dépend d’une autorité onusienne basée à Genève pour accéder à une portion spécifique du spectre électromagnétique. Il y avait également des craintes que les contractants refusent de se rendre sur Diego Garcia pour effectuer des réparations ou livrer des fournitures. La capacité à faire décoller ou atterrir des avions était également remise en question, en vertu des règles internationales sur la gestion de l’espace aérien.

Avec un tel scénario, la base militaire de Diego Garcia aurait été inutilisable dans quelques années.