Affaire MIC : 300 millions en fumée, la FCC resserre l’étau

La FCC intensifie son enquête à travers un money trail.

La Financial Crimes Commission poursuit son enquête sur les fonds débloqués par la Mauritius Investment Corporation dans le cadre du rachat de parts d’Apavou Hotels Ltd. 300 millions de roupies, en plus des 2,1 milliards de roupies convenues, auraient été décaissés, et des soupçons de blanchiment d’argent planent sur cette opération. Plusieurs entreprises et l’ancien ministre des Finances sont dans le viseur des enquêteurs.

Les enquêteurs s’interrogent sur un excédent de 300 millions de roupies déboursé par la Mauritius Investment Corporation pour l’acquisition de 70 % des actions de l’East Coast Hotel, propriété d’Apavou Hotels Ltd. Cet écart entre la somme validée par le board de la MIC et celle effectivement versée alimente les soupçons de la FCC.

L’organisme de lutte contre la criminalité financière soupçonne que ces fonds supplémentaires auraient été utilisés pour l’achat de biens immobiliers.

Sébastien de Robillard, responsable des ventes chez ENL Property, appelé en tant que témoin, a confirmé la vente de plusieurs terrains, tout en précisant que toutes les procédures légales avaient été suivies. Il affirme même que la compagnie a refusé une transaction en liquide de 13 millions de roupies, faute de justification de la provenance des fonds.

Par ailleurs, les enquêteurs examinent de près les liens de l’ancien ministre des Finances, Renganaden Padayachy, avec ces transactions. Il aurait, selon des informations recueillies, réglé en espèces la construction de sa maison à l’entreprise Kuros. Mais le directeur de Kuros Construction Solutions, Selven Warden, soutient avoir fourni les reçus nécessaires pour justifier ces paiements.

La FCC s’intéresse aussi aux contrats attribués à Verde Consulting, une entreprise soupçonnée d’entretenir des connexions avec l’ex-ministre.

Plus d'Actualités

Autres Catégories