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Les blessures retrouvées sur le corps de Pravin Kanakiah ne sont pas compatibles avec un acte auto-infligé.
Le chef médico-légal de la police, Sudesh Kumar Gungadin, appelé à la barre des témoins hier en cour de Souillac, a révélé des signes de violence subie. La possibilité d’un homicide n’est pas à écarter.
Lors de l’enquête judiciaire, le médecin légiste a confirmé que les blessures détectées sur la victime n’étaient pas normales. L’ancien fonctionnaire avait été retrouvé mort à Gris-Gris le 11 décembre 2020, dans des circonstances suspectes.
L’examen du corps a révélé que les saignements à la tête de la victime résultaient soit d’un choc contre une surface dure, soit de coups portés avec un objet. En tout, 16 blessures ont été relevées, certaines ayant été infligées avant le décès. L’absence de fractures aux jambes, aux bras et à la mâchoire a été notée, mais une lacération d’un centimètre à la lèvre a été observée.
L’autopsie a également révélé que Pravin Kanakiah était décédé avant que son corps ne soit immergé. Ses poumons ne contenaient pas d’eau, ce qui exclut la thèse de la noyade et confirme un traumatisme crânien comme cause du décès. Selon le rapport médico-légal, l’heure approximative du décès se situe aux alentours de midi, le 10 décembre 2020.
Un autre élément troublant a été dévoilé par le beau-frère de la victime, qui a témoigné au cours de l’audience. Il a évoqué un appel téléphonique reçu par Pravin Kanakiah la veille de sa mort, d’une durée de 514 secondes. Ce détail intrigue, car la victime aurait quitté la maison pour répondre à cet appel, ce qui, selon son proche, n’était pas dans ses habitudes.
L’enquête judiciaire se poursuit et la prochaine audience est prévue pour le 21 mars.