
L’ex-surintendant de police Ashik Jagai, 53 ans, a été placé en détention mercredi soir au poste de police de Coromandel, après son arrestation par la Financial Crimes Commission dans l’affaire « Reward Money ». Il est provisoirement accusé de trois crimes sous la Prevention of Corruption Act et la Financial Crimes Commission Act. Présenté comme l’ancien pilier de la lutte antidrogue par l’ancien commissaire de police, Ashik Jagai bascule aujourd’hui dans une toute autre affaire. Son image de « Iron Man » est désormais sérieusement mise à l’épreuve.
Selon l’enquête, alors qu’il dirigeait l’ex-Special Striking Team Ashik Jagai aurait recommandé en novembre 2022 un paiement frauduleux de Rs 7 millions. Entre août 2022 et février 2024, il aurait abusé de sa position pour accorder des faveurs à un tiers. Entre avril et septembre 2024, il aurait validé un surplus de Rs 17 millions sur des demandes de récompense jugées frauduleuses, alors que la somme réellement justifiée s’élevait à Rs 292,300.
Me Raouf Gulbul, son avocat, indique qu’Ashik Jagai a été confronté à des documents avant son arrestation. Il sera présenté ce jeudi devant la cour pour loger les charges provisoires, puis reconduit au Réduit Triangle pour la suite de son interrogatoire. Une descente à son domicile de Vallée-des-Prêtres est également prévue par les enquêteurs de la FCC.
Ashik Jagai compte 33 ans de service dans la police, dont 30 passés à l’Adsu. Surnommé « Iron Man », il s’était fait connaître pour son courage et sa capacité à organiser des opérations contre le trafic de drogue. Mais sa carrière n’a pas été sans polémiques, certains l’accusent d’avoir piégé des suspects en plaçant de la drogue, notamment dans les cas de Raquel Jolicoeur, Bruneau Laurette et Akil Bissessur. Aujourd’hui, l’ex-policier vedette est visé par une enquête pour détournements de fonds, une affaire qui pourrait sérieusement ternir son image et mettre fin à sa carrière au sein des forces de l’ordre.