Allégations de maltraitance de travailleurs migrants : Maurice doit redorer son image alors que l’échéance de l’AGOA approche

Le secteur textile, pilier de l’économie mauricienne, pourrait subir de lourdes conséquences si aucune action concrète n’est entreprise.

Si Maurice est perçu comme un pays stable et respectueux de l’État de droit, certains rapports dressent un tableau bien moins flatteur concernant le respect des droits des travailleurs étrangers. Entre abus signalés et violences physiques rapportées, le nouveau gouvernement devra s’atteler à changer cette perception. Le secteur textile, pilier de l’économie mauricienne, pourrait subir de lourdes conséquences si aucune action concrète n’est entreprise.

Le Bureau du Travail est submergé de plaintes de travailleurs migrants pour maltraitance. Parmi les griefs les plus récurrents figurent les erreurs de salaire, des heures supplémentaires non payées, l’interdiction de pauses, la confiscation de passeports, et même des actes de violence physique. Ces accusations mettent en lumière un environnement de travail toxique pour de nombreux employés venus chercher de meilleures opportunités à Maurice.

Le rapport de l’ONG Transparentem l’année dernière a jeté une ombre sur l’image du pays, attirant l’attention des États-Unis. Le département américain du commerce traite la question avec sérieux, et la semaine dernière, le ministre du Travail a rencontré l’ambassadeur américain, Henry Jardine, pour tenter de rassurer sur les intentions du nouveau gouvernement.

L’urgence est réelle, car l’African Growth and Opportunity Act (AGOA) arrive à échéance l’année prochaine. Avec l’incertitude entourantla decision de Donald Trump, le renouvellement de cet accord de libre-échange est loin d’être garanti. Sans l’AGOA, le secteur textile mauricien pourrait affronter des jours sombres, d’autant plus que la compétition internationale reste féroce.