L’armée israélienne affirme avoir “frappé avec précision des terroristes du Hamas”. La Défense civile palestinienne évoque un “massacre atroce” dans un lieu d’hébergement des “déplacés palestiniens”.
La frappe sur l’école dans le centre de la ville de Gaza a également blessé 47 personnes, selon le service d’ambulance et d’urgence du ministère de la Santé, également sus contrôle du Hamas.
L’armée israélienne affirme avoir “frappé avec précision des terroristes du Hamas qui officiaient au sein d’un centre de commandement et de contrôle du Hamas placé dans l’école Al-Tabai’een”.
Le porte-parole de la Défense civile palestinienne, Mahmoud Bassal, quant à lui, décrit un “massacre atroce”. Selon lui, l’école a été visée à trois reprises et hébergeait “des déplacés palestiniens”.
La frappe a eu lieu sans avertissement, tôt le matin, avant le lever du soleil, alors que les gens priaient dans une mosquée située à l’intérieur de l’école, selon Abu Anas, un témoin qui s’est employé à secourir les gens.
“Il y avait des gens qui priaient, des gens qui se lavaient et des gens qui dormaient à l’étage, dont des enfants, des femmes et des personnes âgées”, a-t-il déclaré. “Le missile est tombé sur eux sans avertissement. Le premier missile, et le second. Nous les avons récupérés sous forme de morceaux de corps”.
Trois missiles ont traversé l’école et la mosquée à l’intérieur, où environ 6 000 personnes déplacées s’abritaient de la guerre, a déclaré Mahmoud Bassal.
De nombreux morts sont méconnaissables, a-t-il déclaré, ajoutant qu’il s’attendait à ce que le bilan s’alourdisse. De nombreuses victimes étaient des femmes et des enfants.
Israël a imputé au Hamas la responsabilité de la mort des civils à Gaza, affirmant que le groupe met en danger les non-combattants en utilisant des écoles et des quartiers résidentiels comme bases d’opérations et d’attaques.
Victimes à Khan Younès, ville-ruine
Les frappes aériennes israéliennes sur la ville de Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, ont tué au moins 21 Palestiniens, ont déclaré les autorités sanitaires locales vendredi.
Les frappes aériennes ont eu lieu après que les ordres d’évacuation israéliens ont déclenché un nouvel exode des Palestiniens des quartiers fortement détruits de la ville, où beaucoup venaient à peine de retourner après la dernière incursion d’Israël en juillet.
L’une des frappes aériennes à Khan Younès a touché la maison de la famille Abu Moamar, tuant un journaliste de la télévision palestinienne, sa femme et ses trois filles.
Une autre frappe s’est abattue sur des tentes abritant des personnes déplacées à Mawasi, un secteur que l’armée israélienne avait désigné comme zone humanitaire.
Un journaliste de la chaîne de télévision Al Aqsa, dirigée par le Hamas, et cinq autres personnes ont été tuées dans cette attaque.
Une troisième frappe aérienne a visé une voiture à Khan Younès.
Des milliers de personnes ont fui la ville jeudi, transportant des biens de première nécessité tels que des tentes, des sacs à dos et des couvertures.
C’est au moins la troisième fois que les forces israéliennes lancent une incursion majeure dans Khan Younès, la ville où les responsables israéliens ont déclaré qu’ils pensaient que Yahya Sinwar, le nouveau chef du Hamas et l’architecte de l’attaque du 7 octobre, pourrait se trouver.
Une grande partie de la ville n’est plus que ruines.
Les efforts diplomatiques
Ces frappes interviennent alors que les médiateurs américains, qataris et égyptiens ont renouvelé leurs efforts pour que les deux parties parviennent à un accord de cessez-le-feu qui pourrait contribuer à apaiser les tensions croissantes dans la région à la suite de l’assassinat du principal dirigeant politique du Hamas, Ismaël Haniyeh, à Téhéran, et d’un haut commandant du Hezbollah à Beyrouth.
Israël a déclaré qu’il avait pour objectif de détruire le Hamas à la suite de l’attaque du 7 octobre qui a fait 1 200 morts et au cours de laquelle 250 autres personnes ont été enlevées.
La campagne israélienne à Gaza a tué plus de 39 600 Palestiniens et en a blessé plus de 91 700 autres, selon le ministère de la Santé de l’enclave.
Plus de 1,9 million de personnes, sur les 2,3 millions d’habitants que comptait Gaza avant la guerre, ont été chassées de chez elles, fuyant à plusieurs reprises à travers le territoire pour échapper aux offensives. La plupart d’entre eux sont désormais entassés dans des camps de tentes délabrés dans une zone d’environ 50 kilomètres carrés sur la côte de Gaza.
Source- Euronews