Les autorités iraniennes avaient peu d’espoir lundi de retrouver des survivants après que l’hélicoptère transportant le président Ebrahim Raïssi s’est écrasé. “A ce stade, il n’y a aucun signe que les passagers […] soient en vie”, a indiqué la télévision d’Etat.
Une quinzaine d’heures après la disparition de l’appareil, les débris de l’hélicoptère ont été repérés sur le flanc d’une montagne contre lequel il s’est écrasé, selon une photographie du lieu publiée par les médias.
“L’hélicoptère du président a été localisé. Les secours s’approchent du site du crash […] La situation n’est pas bonne”, a déclaré le chef du Croissant-Rouge vers 06h00 (04h30 en Suisse).
Les opérations de recherche, menées par 73 équipes de secours, se déroulent dans des “conditions difficiles” dans une zone montagneuse plongée dans la pluie et un épais brouillard.
La perspective de retrouver en vie le président de 63 ans, élu en 2021, et les autres passagers, dont le ministre des affaires étrangères, a diminué durant la nuit. L’hélicoptère a disparu dimanche en début d’après-midi.
Convoi de trois hélicoptères
A la demande de Téhéran, Moscou a annoncé envoyer en Iran une cinquantaine de spécialistes des opérations de sauvetage, des véhicules tout-terrain ainsi qu’un hélicoptère. Le président russe Vladimir Poutine s’est entretenu avec l’ambassadeur d’Iran en Russie, selon l’agence de presse officielle Tass.
La Turquie a déployé 32 secouristes et un drone de vision nocturne qui a été opérationnel durant la nuit, tandis que l’Union européenne a annoncé avoir activé, à la demande de l’Iran, “le service de cartographie de réponse rapide CopernicusEMS” pour épauler Téhéran dans les recherches.
La principale autorité de la République islamique, l’ayatollah Ali Khamenei, a appelé les Iraniens à “prier” et “espérer que Dieu ramènera le président et ses compagnons dans les bras de la nation”.
Le président Raïssi se trouvait à bord de l’appareil en compagnie du ministre des Affaires étrangères Hossein Amir-Abdollahian, du gouverneur de la province et du principal imam de la région, selon l’agence Irna.
L’appareil, un Bell 212, faisait partie d’un convoi de trois hélicoptères transportant la délégation présidentielle, dont deux ont atterri sans encombre à Tabriz, la grande ville du nord-ouest, d’où Ebrahim Raïssi devait rejoindre Téhéran.
De retour d’Azerbaïdjan
Ebrahim Raïssi s’est rendu dimanche dans la province de l’Azerbaïdjan orientale, où il a notamment inauguré un barrage en compagnie du président de l’Azerbaïdjan, Ilham Aliev, à la frontière entre les deux pays.
Au cours d’une conférence de presse commune, il avait de nouveau apporté son soutien aux Palestiniens dans la guerre dans la bande de Gaza entre le Hamas et Israël. “Nous pensons que la Palestine est la première question du monde musulman, et nous sommes convaincus que les peuples d’Iran et d’Azerbaïdjan soutiennent toujours les peuples de Palestine et de Gaza et détestent le régime sioniste”, a-t-il déclaré.
L’UE a annoncé avoir “activé son service de cartographie” pour aider l’Iran à trouver l’hélicoptère. La Turquie a elle déployé 32 secouristes et six véhicules sur place. La Russie, l’Irak, l’Azerbaïdjan et l’Arabie Saoudite ont de leur côté proposé leur aide. Les Etats-Unis ont dit suivre la situation de près.