À peine Ashik Jagai, l’ex-patron de la SST, remis en liberté conditionnelle que la Financial Crimes Commission embarque son fils, Ashik Allysaheb Ameersaheb Jagai. Il n’est pas uniquement soupçonné d’avoir blanchi une partie des 300 millions de roupies de « Reward Money » de la police… Il y a aussi de fortes présomptions qu’il blanchirait l’argent d’individus qui seraient impliqués dans le trafic de stupéfiants.
À seulement 25 ans, Ashik Allysaheb Ameersaheb Jagai est soupçonné d’être à la tête de plusieurs sociétés écrans servant à blanchir l’argent de présumés trafiquants de drogue. Il est partenaire en affaires avec eux, directement ou à travers des proches.
Il s’agit, entre autres, de Steven Mootoocurpen et Mohammad Muzaffar Ali Lallmamode qui sont également sous le coup d’une enquête pour blanchiment. Steven Mootoocurpen ainsi que ses présumés complices ont été arrêtés le mois dernier par la Financial Crimes Commission alors que les véhicules du réseau, dont des voitures anciennes, ont été saisis. Le dossier de Mohammad Muzaffar Ali Lallmamode – qui est en liberté conditionnelle pour trafic de drogue synthétique – a été transmis à l’institution après son arrestation à un barrage routier avec 1,1 million de roupies en monnaie locale et en dollars américains.
Le fils de l’officier Jagai sera traduit en cour ce matin sous une accusation provisoire de blanchiment. L’acquisition de sa puissante BMW à plus de 4 millions de roupies et d’une Ford Ranger Raptor à près de 3 millions de roupies ne correspond pas à ses revenus. Il y a aussi le rachat d’une société privée, propriétaire d’un terrain à Balaclava, estimé à plus de 2 millions de roupies, sans compter un terrain acquis pour la même somme à Mare-Longue.
Reste maintenant à la Financial Crimes Commission d’établir si Jagai Junior était au courant que ses partenaires auraient été impliqués dans le trafic de stupéfiants, sachant que Jagai Senior a été un enquêteur aguerri de l’ADSU.
