Blanchiment d’argent allégué : les débats sur la motion de remise en liberté de Pravind Jugnauth portent sur l’allégation d’un suspect et le risque de manipulation des preuves

Les débats entourant cette motion de remise en liberté conditionnelle, présentée par Me Raouf Gulbul, avocat de Pravind Jugnauth, ont pris fin vers 16h45.

La Financial Crimes Commission et le représentant du bureau du directeur des poursuites publiques ont objecté à la remise en liberté sous caution de Pravind Jugnauth. Ce dernier comparaît actuellement devant la Weekend Court sous une charge provisoire de blanchiment d’argent. Il a été arrêté hier par la Financial Crimes Commission dans l’affaire des valises de devises.

Les débats entourant cette motion de remise en liberté conditionnelle, présentée par Me Raouf Gulbul, avocat de Pravind Jugnauth, ont pris fin vers 16h45. Ils étaient axés sur l’allégation faite par un suspect dans cette affaire et le risque de manipulation des preuves.

Le chef enquêteur de la Financial Crimes Commission, Khemraj Jokhoo, a détaillé les éléments de son enquête qui ont conduit à l’arrestation de l’ex-Premier ministre, Pravind Jugnauth. Il a retracé la chronologie de l’arrestation de deux suspects dans l’affaire des valises de devises : Oomah Chandradeo et Josian Deelawon. Le premier cité aurait incriminé le second concernant la saisie d’une importante somme d’argent en liquide dans des valises.

L’enquête révèle que Josian Deelawon aurait à son tour accusé Pravind Jugnauth, qui lui aurait demandé de garder ses valises en lieu sûr, et qu’une dénommée Deevianne Ramchurn viendrait récupérer ses valises en main propre.

Cette conversation aurait eu lieu le 21 novembre 2024 à l’hôtel Maradiva, lors d’un dîner. Appelé à la barre, Pravind Jugnauth nie les allégations faites contre lui. Toutefois, il dit avoir déjà côtoyé Josian Deelawon dans des activités sociales. Concernant le présumé dîner à l’hôtel Maradiva, l’ancien Premier ministre dit ne pas se souvenir d’avoir eu une conversation, car il rencontre des milliers de personnes dans le cadre de ses fonctions.

Pravind Jugnauth s’est engagé devant la cour à ne pas interférer avec les témoins dans cette affaire ni à manipuler les preuves. Il a ajouté qu’il ne reconnaît pas les documents portant son nom et celui de son épouse, découverts par la FCC chez Oomah Chandradeo.

Le magistrat Rishan Chineah, siégeant à la Bail and Weekend Court, rendra sa décision sur la motion de remise en liberté en début de soirée.