Après dix ans d’absence à la tête du pays, Navin Ramgoolam revient dans l’arène avec une lourde responsabilité, celle de présenter, cet après-midi, la toute première feuille de route de son gouvernement, six mois après la victoire électorale de l’Alliance du Changement.

Une déclaration qui fera office de véritable test politique, si on considère les nombreuses attentes d’une population en quête d’un profond renouveau.   

Ce discours de présentation du gouvernement ne sera pas qu’un exercice protocolaire. Il incarnera les premières réponses concrètes aux promesses électorales.  

À commencer par celles qui touchent directement le quotidien des citoyens…la suppression de la redevance TV, le contrôle du prix des produits de base, ou encore un éventuel soutien aux ménages face à la cherté de la vie.

Mais Navin Ramgoolam ne portera pas seulement la casquette de chef du gouvernement. Il intervient aussi en tant que ministre des Finances. Et à ce titre, il devra exposer ses plans pour redresser une économie qualifiée de critique par le document officiel “State of Economy”.

Les attentes sont élevées…redonner du souffle aux piliers économiques, améliorer la productivité, retenir les talents et surtout, restaurer la confiance des investisseurs.

Un défi colossal, que certains sociologues et économistes qualifient déjà de mission à haut risque, mais incontournable pour impulser un véritable changement.

Tous les regards seront donc tournés vers l’Assemblée nationale, où le Premier ministre jouera une grande partie de sa crédibilité politique lors de ce premier véritable test après son retour aux affaires.