«Les guerres sont l’une des plus importantes activités génératrices d’émissions et sont explicitement liées à l’agenda climatique», a déclaré le négociateur de la présidence azerbaïdjanaise de la COP29.
L’Azerbaïdjan veut proposer que le monde entier respecte un «cessez-le-feu» pendant la 29e conférence climatique des Nations unies, entre le 11 et 22 novembre à Bakou, ont déclaré vendredi à l’AFP les organisateurs, dont le pays a mené une offensive éclair en 2023 contre une enclave séparatiste soutenue par l’Arménie.
«L’initiative de trêve de la COP est quelque chose que le chef d’État de l’Azerbaïdjan (Ilham Aliev) présentera en appelant la communauté internationale à observer un cessez-le-feu», a déclaré Ialtchine Rafiev, négociateur en chef de la présidence azerbaïdjanaise de la COP29, lors d’un entretien à Bonn, en Allemagne. «Les guerres et les conflits armés, les activités militaires, sont l’une des plus importantes activités génératrices d’émissions et sont explicitement liées à l’agenda climatique», a déclaré Ialtchine Rafiev.
Accroissement de la production de gaz
L’Azerbaïdjan défend également l’accroissement de sa production de gaz pour répondre à la demande internationale, en parallèle de ses progrès dans les renouvelables, a déclaré le futur président de la COP29 à l’AFP. «Nous prévoyons sur plusieurs années d’augmenter les volumes de gaz naturel mais, en même temps, nos projets d’énergies renouvelables», a déclaré Moukhtar Babaïev, ancien cadre de la compagnie nationale pétrogazière de son pays, justifiant l’augmentation des exportations de gaz en 2023 par «la demande de l’Union européenne d’assurer sa sécurité énergétique».
Moukhtar Babaïev a aussi exprimé son espoir que sa présidence de la COP aboutisse à un nouvel accord sur l’aide financière versée par les pays riches aux pays en développement afin qu’ils investissent dans les énergies propres et s’adaptent au réchauffement de la planète, point de friction majeur des négociations. Cette question est la plus brûlante dans les négociations en cours à Bonn, près du siège en Allemagne de l’ONU Climat, où les diplomates se réunissent chaque année en juin à mi-chemin entre deux COP.
Les pays en développement veulent démultiplier l’objectif antérieur de cent milliards de dollars par an, versés par les pays riches en vertu de leur responsabilité historique dans le réchauffement climatique. Les donateurs, essentiellement des pays occidentaux et le Japon, veulent que la Chine et les pays du Golfe contribuent également.
Source- Lefigaro.fr