
L’Assemblée régionale de Rodrigues traverse une crise politique sans précédent.
L’adjoint au Chef Commissaire, Johnson Roussety, et le Chef Commissaire, Françeau Grandcourt, sont à couteaux tirés. Face à la presse, vendredi dernier, Johnson Roussety a brandi la menace de démissionner de l’Assemblée régionale et a révoqué en même temps le Board de la Rodrigues Public Utilities Corporation. Une décision qui ne sera effective que si elle est avalisée par le Conseil exécutif.
Un ultimatum a alors été lancé par Johnson Roussety afin d’obtenir les pleins pouvoirs sur la réforme de l’eau à Rodrigues.
C’est une situation inédite à Rodrigues. L’adjoint au Chef Commissaire, Johnson Roussety, défie l’autorité du Chef Commissaire, Françeau Grandcourt. Le Conseil exécutif de ce vendredi à Port-Mathurin a été très animé, selon nos sources. Johnson Roussety avait présenté une motion pour révoquer le conseil d’administration de la Rodrigues Public Utilities Corporation. Or, cette décision n’était pas à l’ordre du jour.
Le Conseil exécutif l’aurait donc rejetée, ce qui a provoqué la colère de Johnson Roussety. Ce dernier aurait quitté le Conseil avant la fin des délibérations. Ses propos, dans une déclaration à la presse dans l’après-midi, ont choqué plus d’un.
Lui qui menace de démissionner maintient néanmoins son autorité sur la commission de l’eau.
Pendant ce temps, Françeau Grandcourt, Chef Commissaire, tente, dans une déclaration postée sur Facebook, de calmer les esprits.
En interne, un ultimatum a été lancé au Conseil exécutif pour qu’il change de posture et révoque le Board de la RPUC d’ici une semaine. Dans le cas contraire, Johnson Roussety mettrait ses menaces à exécution et placerait le gouvernement régional dans une situation délicate.
Du côté de l’opposition, l’Organisation du Peuple de Rodrigues qualifie cette situation de « pain bénit » et annonce l’implosion de l’Alliance Libération dans les prochains jours.