En 2024, la plateforme MAUCORS a recensé plus de 5 000 signalements liés à des incidents de cybersécurité. Derrière ces chiffres se cachent diverses formes d’abus numériques, allant de l’usurpation d’identité aux tentatives de sextorsion. Les jeunes et les femmes apparaissent comme les publics les plus ciblés. Le dernier rapport du CERT-MU dresse un constat sans appel.

L’exposition des Mauriciens aux cybermenaces ne cesse de croître. En 2024, 5 219 cas ont été rapportés via la plateforme MAUCORS, principalement liés au harcèlement en ligne, à la fraude, à l’usurpation d’identité et à la diffusion de contenus offensants.

Les femmes sont les plus touchées, représentant 56 % des victimes déclarées, tandis que les jeunes, notamment via les réseaux sociaux et les applications de messagerie, constituent le deuxième groupe le plus exposé.

Face à cette situation, une nouvelle version de la plateforme, baptisée MAUCORS+, a été lancée en février dernier. Elle intègre un assistant virtuel animé par une intelligence artificielle pour guider les utilisateurs. Parallèlement, une campagne nationale de sensibilisation a été menée dans les écoles, accompagnée d’une formation à destination des enseignants en TIC.

Mais malgré ces efforts, la réalité reste préoccupante : les experts sont unanimes à dire que le silence de nombreuses victimes fausse encore l’ampleur du phénomène.