La débâcle électorale de Pravind Jugnauth semble marquer le début d’une désertion massive dans les structures paraétatiques, dominées par des proches du gouvernement sortant. Avec l’effondrement de l’Alliance Lepep aux élections du 10 novembre, de nombreux cadres et dirigeants de divers corps paraétatiques ont annoncé leur démission, laissant présager une refonte imminente des institutions publiques.
Jusqu’ici, au moins dix personnes occupant des postes de premier plan ont soumis leur démission. Parmi les premiers à partir, on compte l’ancien commissaire de police, Anil Kumar Dip, et le directeur de la MBC, Anooj Ramsurrun.
D’autres figures notables suivent la vague notamment Sattar Hajee Abdoula en tant que président du conseil d’administration de la SBM Holdings, Dick Ng Sui Wa, président de l’Information Technology and Communication Authority (ICTA), Desmuck Kowlessur, directeur de la Competition Commission, ainsi que JulienGeorges, directeur de la Mauritius Society for Animal Welfare (MSAW).
Dans cette série de départs, Gérard Louis a également quitté son poste de président de la Mauritius Society of Authors (MASA), et Heman tJangi a démissionné de son poste de consultant au Central CID. Rajiv Servansing n’est plus directeur de la State Trading Corporation, et Vikram Jootun a abandonné ses fonctions de directeur de la Mauritius Film Development Corporation. Ces départs massifs révèlent la politisation des corps paraétatiques sous l’ancien régime. La nouvelle équipe devra regagner la confiance du public en privilégiant des nominations fondées sur les compétences plutôt que sur des affiliations politiques. Ces changements sont vus comme une chance de renforcer l’indépendance de ces institutions au profit de la population.