
Le dernier rapport du Public Accounts Committee fait état de plusieurs projets publics à Rodrigues qui ont englouti des millions de roupies pour des résultats quasi inexistants. Biodigesteurs inutilisables, station d’épuration en panne, éco-village abandonné. Le comité réclame désormais des sanctions contre les responsables.
Le rapport du Public Accounts Committee, rendu public le 27 octobre 2025, dresse un tableau inquiétant de la gestion des fonds publics à Rodrigues. Dans plusieurs commissions, Environnement, Agriculture et Santé, les projets coûtent cher mais ne livrent pas les résultats escomptés.
À Le Chou, le projet de biodigesteurs lancé pour Rs 20 millions afin de transformer les déchets en énergie n’a jamais fonctionné : 141 installations construites, aucune n’est opérationnelle. La station d’épuration de Grenade au coût de Rs 24,6 millions a accumulé des retards… La lenteur administrative a paralysé le projet pendant des années.
Même désillusion à Rivière Coco, où l’éco-village à Rs 15,7 millions, financé en partie par l’Union européenne, devait servir de modèle d’autonomie énergétique. Aujourd’hui, lampadaires solaires rouillés, voitures électriques en panne et biodigesteurs hors service reflètent l’échec du projet.
Dans le secteur de la pêche, cinq bateaux achetés pour Rs 54 millions dorment à Pointe Monier, tandis qu’à la Santé, un système de dialyse à Rs 4,3 millions est resté inutilisé pendant trois ans.
Le PAC, présidé par Jean Rex Ramdally, réclame des sanctions disciplinaires contre les fonctionnaires fautifs et des réformes profondes dans la planification et le suivi des projets. Le comité qui invite l’administration rodriguaise à rendre des comptes et à restaurer la confiance du public.


