Drame familial à Roche-Bois : une mère avoue le meurtre de sa fille de 18 mois

Une femme de 22 ans a avoué avoir tué sa fille d’un an et demi, expliquant un geste désespéré face à la souffrance de l’enfant.

Pas de liberté conditionnelle pour Rowena Raffin. Une accusation provisoire de meurtre a été portée contre elle suite au décès de sa fille, Esteer Enaelle Jolicoeur, âgée d’un an et demi. La mère a comparu devant la cour de Port-Louis cet après-midi. Originaire de Rodrigues, Rowena Raffin est rapidement passée aux aveux lors de son interrogatoire par les enquêteurs de la Criminal Investigation Division de Port-Louis Nord. Elle a admis avoir frappé sa fille au visage, expliquant que l’enfant souffrait d’épilepsie.

Peu après 10 heures hier, Rowena Raffin s’est rendue à l’hôpital Jeetoo, portant sa fillette inconsciente dans les bras. Le médecin de service n’a pu que constater le décès. La mère a expliqué qu’après avoir nourri sa fille, elle l’avait mise au lit. Quelques minutes plus tard, elle a remarqué que l’enfant ne réagissait plus. L’affaire a alors été signalée à la police pour enquête.

Vers 18h30, une autopsie a révélé que le décès était dû à une hémorragie sous-arachnoïdienne, soit des saignements dans l’espace entourant le cerveau. Cette découverte a conduit à l’évocation de l’hypothèse d’un acte criminel. À 22 heures, la police a procédé à l’arrestation de Rowena Raffin.

Interrogée, la Rodriguaise a rapidement avoué. Elle a expliqué qu’elle était venue à Maurice quelques jours auparavant pour un suivi médical de sa fille, atteinte d’épilepsie. Cependant, le lundi matin, l’enfant aurait pleuré de façon persistante tout en subissant une crise d’épilepsie. Selon ses aveux, la mère a déclaré qu’elle n’arrivait plus à supporter de voir son bébé souffrir. Elle lui aurait alors donné un coup de poing au visage, après quoi l’enfant n’a plus montré de signes de vie.

Placée en détention, Rowena Raffin a comparu en justice dans l’après-midi. Sa demande de remise en liberté conditionnelle a été rejetée, et l’affaire a été renvoyée à la semaine prochaine. L’enquête est menée sous la supervision du surintendant Sam Bansoodeb, du DSP Behary et de l’ACP Oozeer.