Échange de prisonniers: des espions russes avouent la vérité à leurs enfants avant leur rencontre avec Poutine

Ces deux agents présumés des services de renseignement extérieur (SVR) étaient arrivés en Slovénie en 2017 avec des passeports argentins.

Un moment historique. Vingt-six prisonniers ont été échangés entre la Russie et plusieurs pays occidentaux ce jeudi 1er août. Parmi eux, des criminels condamnés dont l’agent présumé du FSB Vadim Krassikov qui purgeait une peine de prison en Allemagne après sa condamnation pour meurtre à Berlin.

« Buenas noches »

Parmi les individus de retour à Moscou figurent également Artiom Doultsev et Anna Doultseva, un couple d’espions libérés par la Slovénie, où ils s’étaient installés en 2017 avec des passeports argentins.

Lors d’une déclaration ce vendredi 2 août, le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, a indiqué que les deux enfants du couple ignoraient tout de la vie parallèle de leurs parents. Ce dernier a également confirmé leur appartenance aux services secrets russes.

Dans le lexique de l’espionnage, les “clandestins” sont des agents vivant sous une autre identité à l’étranger, pour accomplir leurs missions.

Les enfants mineurs du couple, qui avaient été placés par les services sociaux dans une famille d’accueil après l’arrestation de leurs parents, ont été gratifiés d’un « buenas noches » par Vladimir Poutine à leur descente d’avion jeudi soir dans la capitale russe.

« Ils ne savaient même pas qui était Poutine. C’est ainsi que les clandestins travaillent et font de tels sacrifices », a déclaré le porte-parole présidentiel.

Expulsion

Mercredi 31 juillet, ce couple a été condamné par la justice slovène à un an et demi de prison, a indiqué le tribunal de Ljubljana, qui a également ordonné leur expulsion du territoire national.

« Les accusés, qui se sont présentés sous les noms de Ludwig Gisch et de Maria Rosa Mayer Munos, ont plaidé coupable” lors d’une audience tenue secrète et se sont vu infliger une peine pour “espionnage et falsification de documents », selon un communiqué.

Ces deux agents présumés des services de renseignement extérieur (SVR) étaient arrivés en Slovénie en 2017 avec des passeports argentins et vivaient dans la capitale Ljubljana avant leur arrestation en décembre 2022.

Pour couvrir leurs agissements, la femme avait créé une galerie d’art en ligne, tandis que son mari gérait une société informatique. D’après les informations données par des médias slovènes, ils sont âgés d’une quarantaine d’années et ont deux enfants.

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