
L’enquête judiciaire sur la mort de 12 patients dialysés en 2021, durant la pandémie de la Covid-19, s’est poursuivie cet après-midi à la cour de district de Curepipe avec le témoignage de la veuve du caporal Sanjay Beedassy.
Diabétique, récemment amputé du pied gauche et sous dialyse, ce dernier avait été transféré en quarantaine après la contamination de l’hôpital de Souillac à la Covid-19.
Le ministère de la Santé avait nié un lien entre sa mort et le virus. La famille, elle, dénonce une grave négligence médicale et conteste la version officielle des autorités sanitaires.
« Tire moi depi quarantaine, mo pou mort ici, personne pane vine guet. C’est au bord de larmes que Kiran Beedassy a évoqué les derniers mots de son mari, prononcés alors qu’il était en quarantaine à l’hôtel Tamassa en mars 2021.
Elle affirme n’avoir reçu aucune nouvelle du personnel médical pendant l’admission de son mari. Le 25 mars, elle est informée de son transfert ; deux jours plus tard, il est transféré au centre de quarantaine et moins de 48 heures plus tard, elle apprend que son époux est décédé avant sa séance de dialyse.
Selon d’autres patients présents, son époux aurait passé deux nuits sans médicaments, et elle doute qu’il ait reçu son injection d’insuline.
La veuve accuse ainsi une négligence grave du personnel infirmier et des aides-soignants.