L’enquête judiciaire visant à faire la lumière sur les circonstances du décès de Pravin Kanakiah a repris hier. La veuve de la victime, Reshmee Kanakiah, a été appelée à témoigner. Elle a contesté plusieurs éléments de sa déposition initiale, affirmant que certains propos qui lui ont été attribués ne sont pas les siens.
Reshmee Kanakiah a affirmé qu’elle n’avait jamais tenu les propos dans sa dite déclaration faite à la police après l’identification du corps de son mari. L’avocat représentant le bureau du Directeur des poursuites publiques (DPP), Me Damodarsingh Bissessur, lui a présenté une déposition dans laquelle elle aurait indiqué que son époux s’était donné la mort en raison des pressions qu’il subissait au travail.
La veuve a catégoriquement rejeté cette version, déclarant qu’elle n’avait jamais tenu de tels propos. Selon elle, au moment des faits, la police s’était focalisée sur l’état de santé de son mari lors de la prise de la déposition et avait concentré son enquête sur des détails qui, d’après elle, ne reflétaient pas la réalité.
L’interrogatoire a également abordé un appel mystérieux que Pravin Kanakiah aurait reçu la veille de sa disparition. Reshmee Kanakiah a précisé que cet appel provenait d’une « grande madame », mais que son mari avait rapidement changé de sujet, tout en évoquant son désir de quitter son poste au ministère en raison de malversations présumées liées à l’achat de masques pendant la pandémie de Covid-19.
Elle a également déclaré avoir été victime d’intimidations de la part de la police, notamment lorsqu’elle avait tenté de déposer une demande de contre-autopsie. Elle a raconté qu’un policier avait refusé de prendre sa déposition et l’avait conduite contre son gré dans un véhicule de police avant de la ramener à la morgue, malgré ses protestations.
La prochaine audience de l’enquête a été fixée à lundi après-midi.